Blogue de Lyne Robichaud

09 mai 2012

Les "mous" et le "souci exclusif de soi"

Monastic life is also something which I have always been somehow temped to try. There are times in my life that I would have liked to drop everything and go on a high mountain, and stay there, recluse. But I am unable to sit cross-legged, since I was 8 years old, because I have too much energy in my body. It's a bit ridiculous, but that's what has made me think that monastic life was not for me! That was when I was 8. My understanding of the world has grown since then, and now I realize that the greater the degree of goodness (illumination), the more sensitive the mind becomes to the sorrows of fellow beings and more resolutely does it act to alleviate their condition. That is just the way it goes... The aim of the desire to become a better person is not to make one insensitive to the environment or to the pain and suffering of fellow human beings.

Selfish occupation with one's own salvation (ie monastic life), when the world is burning, is not really considered a sign of spiritual regeneration anymore.

I just discovered Nirgal Démopolitique web site, and we are on the same wavelength.

I especially enjoyed reading Nirgal's post about "dilution of responsibility". I repeated numerous times on this Edgeryders platform that we are responsible for everything (since we are all connected to each other. We are One).

Reading through your web site made me think about the essays of philosopher and sociologist Pascal Brucker, which I read many years ago. Actually, that was 20 years ago.

Bruckner, dans "La mélancolique démocratie", a dressé une exquise description des 'mous'.

"À moins de dire et d'écrire n'importe quoi, on ne voit pas comment le souci exclusif de soi pourrait nous sensibiliser au drame humain, concret, immédiat de la famine, comment la mode creuse le lit des droits de l'homme et fait ouvrir les yeux sur le malheur de l'humanité, comment la participation passagère à la carte, à la fois branchée, drôle et festive, à des concerts antiracistes nous transforme en philanthrope, bref comment l'on peut être à la fois détaché et concerné, égoïste et altruiste." (Bruckner, avril 1990)

Tout comme Bruckner, je suis convaincue que le "souci exclusif de soi" (le sentiment d'être séparé, le fait de ne pas percevoir la non-séparabilité), je pense que c'est à l'origine des maux de notre société actuelle. Et que nous sommes en fait tellement enfoncés dans ce souci exclusif de soi que notre société a sombré dans la décadence.

Il n'y a pas de quoi être fiers de l'Age du Nucléaire dans lequel nous vivons. Non seulement nous sommes devenus indifférents aux gens qui meurent de faim et de violence chaque jour, mais nous sommes devenus à ce point fous d'avoir créé des armes si puissantes et meurtrières qu'elles peuvent anéantir l'humanité toute entière, en plus d'effacer de la surface du globe un nombre incalculable d'espèces vivantes.

Nous continuons de vivre dans ce monde, avec cette menace qui pèse sur nous, telle une épée de Damoclès, comme si tout allait bien. Nous vaquons à nos petites occupations sans réfléchir aux conséquences de notre grave errement collectif.

Il y a 20 ans, je lisais Bruckner, qui nous avertissait que "notre société s'est abonnée au conte de fées et ne veut plus entendre parler du négatif. Comment a-t-on pu penser qu'une fois les furies partisanes apaisées, nos pays allaient s'orienter vers la coopération en vue du bien public? La vérité, c'est que les égoïsmes catégoriels se déchaînent comme jamais dans une modération en effet quasi générale et une indifférence de chacun au sort de tous."

La différence, entre il y a 20 ans, et aujourd'hui, c'est que la jeunesse n'adhère plus autant au "souci exclusif de soi", que les générations précédentes.

La différence, c'est qu'il émerge en ce moment même, des mystiques à la pelletée. C'est grâce à ces individus qui s'efforcent de faire le bien, qu'une nouvelle société pourra se construire. J'ai bon espoir que la coopération sera cette fois-ci au rendez-vous.

C. C. Jung believed that the human being is essentially dark. "As far as we can discern, the sole purpose of human existence is to kindle a light in the darkness of mere being." He explored the possibilities of the soul, he was on the right track, but did not completely manage to unravel its mysteries, and what it does for the world.

I think there are much brighter prospects for humanity. We walk towards a more balanced society.

About 6 weeks ago, I had the honor to meet Gene Kieffer, president of the Kundalini Research Foundation, and an ex-journalist who edited many books of Gopi Krishna. In 2007, Gene Kieffer declared, about Kundalini (the process leading to illumination of the mind): 'Kundalini changes everything, not only within the individual in whom this process awakens, but within society as well. If as many as ten men or women become enlightened in the 21st century, the world would be changed completely.' (ref, The biggest story of the century)

There are thousands awakening at once, now...

Le temps des "mous" tire-t-il à sa fin?

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